Il peut être utile pour les membres du personnel enseignant d’élaborer conjointement avec les élèves une « entente communautaire pour la classe » au début de l’unité portant sur le domaine Vie saine afin d’établir un environnement sûr et inclusif où les participants se sentent à l’aise de s’impliquer et d’apprendre. Cette entente peut aussi servir de point de départ pour résoudre tout conflit éventuel en classe.
Exemple d’activité
Demandez aux élèves de faire un remue-méninges de règles et de valeurs favorisant leur réussite dans le cadre de l’unité Vie saine. Inscrivez-les sur un tableau. N’hésitez pas à ajouter des règles importantes que les élèves pourraient avoir omises. Vous pouvez vous entendre sur les comportements et les règles en demandant aux élèves de lever la main ou de signer l’entente. Lorsque vous en arrivez à un consensus, vous aurez conclu une entente communautaire pour la classe. Gardez-la visible pour la durée des séances et faites-y faire référence au besoin. Vous et les élèves pouvez y ajouter des éléments au cours de l’unité.
Afin de déterminer les besoins de la classe et d’élèves particuliers, vous pourriez notamment poser les questions suivantes aux élèves :
- Comment pouvez-vous faire en sorte que les autres se sentent à l’aise dans cet espace et que tous puissent réussir ?
- Qu’est-ce que cet espace doit vous apporter pour que vous vous y sentiez à l’aise et pour que votre participation et votre réussite y soient favorisées ?
Exemples d’éléments à inclure dans l’entente :
- Respecter la confidentialité lors des échanges (il s’agit d’une bonne occasion pour les membres du personnel enseignant de rappeler aux élèves qu’ils doivent « faire rapport » et de préciser que les divulgations seront traitées avec compassion et sensibilité).
- Respecter les valeurs, les croyances et les idées des autres (faire un commentaire sur l’idée et non la personne).
- Essayer de nouvelles choses !
Si des élèves choisissent de vous faire part de renseignements personnels
À faire
- Les croire.
- Leur dire que ce n’est pas leur faute. Personne ne demande à être agressé.
- Les orienter vers des personnes expertes dans la communauté qui peuvent les aider davantage.
- Les appuyer et respecter leurs choix. Les stratégies d’adaptation qu’utilisent ces personnes les aident à survivre.
À ne pas faire :
- Réagir avec incrédulité, dégoût ou colère à ce qu’ils vous disent.
- Banaliser ou minimiser ce qu’ils vous disent. Par exemple : « Ce n’est pas grave ».
- Ne rien dire/Ne rien faire.
- Donner des conseils. Par exemple : « Si j’étais à ta place, je… » ; « Tu dois dire à ta mère ce qui s’est passé… » ; « Si tu ne portes pas d’accusations, il va recommencer… »
Traduction libre : Ontario Coalition of Rape Crisis Centres. URL : http://www.sexualassaultsupport.ca