Pleins feux sur les bureaux de santé publique et les conseils scolaires de Peterborough et de la région avoisinante
« La clé du succès de toute collaboration, c’est l’établissement de liens plus étroits. »
Claire Townshend, gestionnaire du bureau de santé publique de Peterborough
En lien avec l’ensemble de ressources « Parlons vaccination » d’Ophea, une ressource en ligne qui intègre la littératie en santé, la littératie en matière de médias numériques et l’enquête dans les discussions sur la vaccination dans le cadre d’une vie saine, Ophea a organisé en janvier un groupe de réflexion sur le renforcement de la collaboration entre les conseils scolaires et la santé publique pour favoriser le bien-être des élèves. Nous avons demandé aux parties prenantes de trois régions de nous parler des éléments magiques qui contribuent au succès de leurs collaborations entre conseils scolaires et santé publique.
Non seulement leurs présentations ont donné des conseils utiles aux membres de l’auditoire, elles ont aussi proposé des plans de réussite qu’ils pouvaient mettre en œuvre dans leur propre conseil scolaire ou bureau de santé publique. Ce mois-ci, nous mettons en vedette le travail du partenariat entre les bureaux de santé publique et les conseils scolaires de Peterborough et de la région avoisinante, comme décrit par la panéliste Claire Townshend.
Un problème commun (même s’il s’agit d’une crise) peut unir un groupe large et diversifié.
Bien que Claire Townshend, gestionnaire du bureau de santé de Peterborough, ait admis que cela semblait aller à l’encontre de l’intuition d’inscrire la « COVID-19 » sur une diapositive intitulée « Opportunités et réalisations », elle ne pouvait nier que la crise sanitaire ait eu un côté positif pour la vaste collaboration entre la santé publique et les conseils scolaires.
« Le fait d’avoir un problème commun qui n’était pas défini de manière arbitraire par des questions ou des limites géographiques nous a vraiment aidés à nous mobiliser et à renforcer nos relations déjà solides », a-t-elle souligné. « Nous avons dû travailler avec nos conseils scolaires pour définir les protocoles et interpréter les réglementations qui évoluaient chaque jour. »
Entre mai 2020 et juin 2022, le groupe s’est réuni 71 fois, ce qui est une réalisation notable, surtout si l’on considère le nombre de parties prenantes. Ce groupe est composé de quatre bureaux de santé (le Bureau de santé de Durham, le Bureau de santé du district d’Haliburton, Kawartha et Pine Ridge, le Bureau de santé de Hastings et Prince Edward et le Bureau de santé de Peterborough) et de trois conseils scolaires (Kawartha Pine Ridge District School Board; Peterborough Victoria Northumberland and Clarington Catholic District School Board; et le Conseil scolaire catholique MonAvenir). Au cours de la COVID, ce partenariat a également inclus le Simcoe Muskoka District Health Unit et le Trillium Lakelands District School Board, soit un total de 5 unités de santé et de 4 conseils scolaires !
Un protocole d’entente définit des attentes claires.
Townshend attribue au protocole d’entente signé le mérite d’avoir lancé le partenariat sur de bonnes bases. Elle explique que cela a renforcé l’importance de leur collaboration et a permis aux bureaux de santé et aux conseils scolaires de mobiliser du personnel pour les différents groupes de travail et comités. Ensuite, le partenariat s’est penché sur la mise en œuvre du protocole d’entente en mettant en place des plateformes pour partager des informations sur les initiatives communes.
Les réunions régulières des différents acteurs contribuent également à maintenir l’élan. Les médecins hygiénistes, les PDG et les directeurs de l’éducation de chaque conseil scolaire et bureau de santé se réunissent trois à quatre fois par an. Au palier de la direction, les responsables de la communication et de la santé scolaire se rencontrent tous les deux mois, et en ce qui a trait au personnel, divers comités et groupes de travail se réunissent régulièrement également. Townshend souligne que tous ces comités sont interreliés, permettant des échanges et une démarche de planification éclairée pour aller de l’avant.
Une communication cohérente est essentielle.
« En tant que partenaires, nous avons pu nous unir et mettre en place une communication conjointe et cohérente, ce qui a été très apprécié par nos partenaires des conseils scolaires, » a expliqué Townshend.
Un exemple concret de cette communication s’est illustré cette année scolaire lors de l’application des règles en matière d’immunisation. Les bureaux de santé ont travaillé avec les surintendants pour élaborer un plan de communication et diffuser des messages sur les lieux et les horaires des cliniques de vaccination à l’intention des élèves de 10e année, ainsi que sur les conséquences pour ceux qui devaient être vaccinés, mais ne l’étaient pas à la date limite.
« Nous n’avions jamais eu accès aux écoles secondaires avant la pandémie de la COVID, » a déclaré Townshend. « Mais j’ai pu prendre mon téléphone et appeler, et nous avons pu mettre en place les cliniques sans accroc, grâce aux bonnes relations que nous avions établies. Tous nos avis de suspension ont été annulés pour cette cohorte de 10e année! » rapporte-t-elle. « Cela a été un grand succès pour notre collaboration. »
En exploitant les occasions qui s’ouvrent à nous et en nous alignant avec le programme d’études, il est possible de répondre aux besoins de la communauté.
« Parfois, nous proposons aux conseils scolaires des programmes qui seraient mutuellement bénéfiques et liés au programme d’études », a expliqué Townshend. « Nous leur présentons également des initiatives lorsque nous constatons des données surprenantes ou préoccupantes. »
Grâce à ce partenariat, les conseils scolaires savent qu’ils peuvent également nous contacter à tout moment pour obtenir du soutien concernant les problèmes de santé qu’ils constatent dans leur région.
Parmi les programmes et ressources récemment créés par le groupe pour répondre aux besoins cernés, on compte une ressource révisée pour les responsables de l’activité physique (PALs), un programme de littératie alimentaire, un programme de cessation du vapotage, et plus récemment, une fiche d’information que la santé publique est en train de préparer en réponse aux demandes d’aide des conseils scolaires concernant l’éclipse solaire qui surviendra prochainement.
C’est une relation de réciprocité.
« La capacité du personnel représente un défi, » souligne Townshend. « Le personnel enseignant et le personnel scolaire sont très sollicités. » De même, les bureaux de santé publique rencontrent souvent des difficultés pour remplir leurs mandats avec des ressources limitées.
« Le partage entre les conseils scolaires et la santé publique est une relation donnant-donnant, » a expliqué Townshend. « Dans nos programmes, nous insistons beaucoup sur l’importance des relations en tant que facteur protecteur de la santé et de la création de personnes, de familles et de communautés résilientes. Je pense que la même chose est vraie lorsque nous parlons de la collaboration entre nos conseils scolaires et nos bureaux de santé. L’établissement de relations est la clé du succès de toute collaboration. »
Pour visionner l’intégralité de la présentation de Townshend (disponible en anglais seulement).
Les groupes de réflexion « Renforcement de la collaboration entre les conseils scolaires et la santé publique au service du bien-être des élèves » ainsi que l'ensemble de resources « Parlons vaccinations » d'Ophea ont été rendus possibles grâce au soutien financier du Fonds de partenariat pour l'immunisation de l'Agence de la santé publique du Canada. Cependant, les opinions exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles de l'Agence de la santé publique du Canada.
L'ensemble de resources « Parlons vaccinations » est une ressource en ligne gratuite qui intègre la littératie en santé, la littératie médiatique numérique et l'investigation dans les discussions sur les vaccins dans le cadre d'une vie saine. Explorez cette ressource bilingue sur : ophea.net/fr/parlons-vaccination-ensemble-de-ressources