Pleins feux sur le Near North District School Board et le bureau de santé publique du district de North Bay Parry Sound
« Nous sommes bien plus forts lorsque nous travaillons ensemble. »
Emily Samuel, directrice de la sécurité dans les écoles, de la petite enfance et du développement du leadership, Near North District School Board
En lien avec l’ensemble de ressources « Parlons vaccination » d’Ophea, une ressource en ligne qui intègre la littératie en santé, la littératie en matière de médias numériques et l’enquête dans les discussions sur la vaccination dans le cadre d’une vie saine, Ophea a organisé en janvier un groupe de réflexion sur le renforcement de la collaboration entre les conseils scolaires et la santé publique pour favoriser le bien-être des élèves. Nous avons demandé aux parties prenantes de trois régions de nous parler des éléments magiques qui contribuent au succès de leurs collaborations entre conseils scolaires et santé publique.
Non seulement leurs présentations ont donné des conseils utiles aux membres de l’auditoire, elles ont aussi proposé des plans de réussite qu’ils pouvaient mettre en œuvre dans leur propre conseil scolaire ou bureau de santé publique. Ce mois-ci, nous mettons en vedette le travail du partenariat entre le Near North District School Board et le bureau de santé publique du district de North Bay Parry Sound, comme décrit par la panéliste Emily Samuel.
La collaboration engendre une plus grande prise de conscience des besoins en matière de santé communautaire.
Couvrant les districts de Parry Sound, Nipissing et Almaguin Highlands, le Near North District School Board a une portée étendue, et non seulement sur le plan géographique. Avec un mélange de municipalités, et de zones rurales et urbaines, ils s’efforcent de répondre à un large éventail de besoins en santé communautaire. Tellement large, en fait, que la détermination de ces besoins peut parfois poser un défi.
Un programme à plusieurs facettes de réduction du vapotage pour les écoles secondaires, une politique sur les commotions cérébrales incluant des documents médicaux reconnus par tous les professionnels de la santé locaux, un programme de vélo sécuritaire pour favoriser le transport actif des élèves de 7e et 8e année, ainsi qu’un programme de sécurité relativement aux objets tranchants pour les concierges (après la découverte d’objets tranchants sur un terrain de jeux d’une école primaire) ne sont que quelques-unes des initiatives sur lesquelles les partenaires ont collaboré.
« Certains de ces besoins nous auraient échappé sans notre partenariat avec le bureau de santé », a expliqué Emily Samuel, directrice de la sécurité dans les écoles, de la petite enfance et du développement du leadership au Near North District School Board. « De même, je peux appeler notre bureau de santé et dire “Voici le besoin que nous avons vraiment en ce moment”. »
Une communication efficace peut aider à surmonter les obstacles.
Peu importe qui cerne d’abord le besoin, les partenaires travaillent ensemble pour y répondre, et la communication joue un rôle crucial. Récemment, les partenaires ont redoublé d’efforts pour répondre à un besoin de la communauté lorsque de nombreux élèves risquaient une suspension en relation avec la Loi sur l’immunisation des élèves.
Ils sont d’abord parvenus à un consensus sur le moment où les familles seraient avisées, sur le contenu de la lettre, et sur la meilleure façon de faciliter un retour rapide à l’école pour les enfants non vaccinés à la date limite.
Une conversation entre le bureau de santé et le conseil scolaire a également mené à une petite modification de politique qui a eu un grand impact. « Une de nos écoles est très éloignée », a expliqué Samuel. Beaucoup d’enfants viennent en autobus, certains parcourant plus de 60 minutes chaque jour. Habituellement, un enfant non vacciné à la date limite se verrait interdire de prendre l’autobus, mais en permettant à ces enfants de monter à bord ce matin-là, le conseil scolaire et le bureau de santé ont pu coordonner un retour harmonieux à l’école pour beaucoup d’entre eux.
Le bureau de santé a mis en place une clinique de vaccination tout près de l’école ce matin-là. Les enfants pouvaient s’y rendre à pied pour se faire vacciner. La clinique envoyait ensuite un courriel ou un fax à l’école, et au moment où l’enfant revenait à l’école, la preuve de vaccination avait été reçue.
« C’est un bon exemple où le pouvoir de la communication nous a permis de trouver des solutions et d’éliminer des obstacles pour les familles afin qu’elles puissent accéder à ces ressources incroyables, » a déclaré Samuel.
Le conseil scolaire a acquis une perspective impartiale et a pu bénéficier de ressources fondées sur des données probantes.
« Un autre avantage considérable d’avoir une relation étroite avec votre bureau de santé est la neutralité qu’il peut apporter », a commenté Samuel. Bien que le conseil scolaire vise à favoriser une bonne communication et des objectifs communs dans ses différentes régions, ces groupes ont parfois des priorités et des mandats différents.
« Les ressources éducatives fournies par [le bureau de santé] sont pertinentes et à jour, et nous savons qu’elles reflètent les meilleures pratiques », a-t-elle expliqué. « Nous savons qu’elles apportent ce niveau de connaissance et d’expertise à la table, donc personne n’a à perdre de temps à en discuter. Nous pouvons prendre ces informations et les utiliser à notre avantage. »
La santé publique a désormais accès aux données concernant les enfants d’âge scolaire ainsi qu’aux informations spécifiques à chaque école.
Parallèlement, lorsque les bureaux de santé, dont la mission est de travailler avec les écoles, ont un contact au sein du conseil scolaire, comme Samuel, ils peuvent promouvoir directement leurs messages et programmes auprès de nombreux enfants d’âge scolaire.
« Pour quiconque ayant essayé de s’y retrouver dans l’organisation d’un conseil scolaire, (…) c’est parfois très difficile de savoir par où commencer. Vous pouvez avoir de bonnes relations avec une ou deux directions d’école, mais alors votre mandat ou votre initiative n’ira pas plus loin que la mise en œuvre dans ces établissements scolaires », a-t-elle souligné. Cependant, avec un contact dans un conseil scolaire, les bureaux de santé peuvent facilement diffuser leurs informations dans toutes les écoles de celui-ci.
Le partenariat inclut également une disposition sur le partage des données dans son protocole d’entente, ce qui signifie que le conseil scolaire peut partager des données relatives à chaque école pour mieux orienter les initiatives de santé publique.
C’est une relation bénéfique pour un changement durable et mutuellement avantageux.
« Dans le domaine de l’éducation, nous nous retrouvons parfois dans un monde très compartimenté », selon Samuel. « Il peut être difficile pour nous de voir les personnes des autres secteurs et d’interagir avec elles, même si nous comprenons l’importance et les avantages de le faire. »
Cependant, maintenant que les membres du partenariat en ont constaté les avantages, il n’y a pas de retour en arrière possible pour eux, et ils sont impatients de partager ce qu’ils ont appris avec d’autres. « Je crois fermement qu’il ne faut pas réinventer la roue », a déclaré Samuel, qui est plus que disposée à partager les plans de tout projet du partenariat avec d’autres conseils scolaires ou bureaux de santé de la province.
Elle vise également à renforcer le partenariat entre le Near North District School Board et le bureau de santé publique du district de North Bay Parry Sound pour que son réseau de relations solides le propulse vers l’avenir, que ce soit avec ou sans elle. « Nous avons constaté des résultats visibles qui vont se poursuivre indépendamment de la personne occupant mon poste », a-t-elle déclaré, « et c’est vraiment ce que nous voulons, n’est-ce pas? Nous voulons des projets durables qui continueront même lorsque nous prendrons notre retraite. »
Pour visionner l’intégralité de la présentation de Samuel (disponible en anglais seulement).
Les groupes de réflexion « Renforcement de la collaboration entre les conseils scolaires et la santé publique au service du bien-être des élèves » ainsi que l'ensemble de resources « Parlons vaccinations » d'Ophea ont été rendus possibles grâce au soutien financier du Fonds de partenariat pour l'immunisation de l'Agence de la santé publique du Canada. Cependant, les opinions exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles de l'Agence de la santé publique du Canada.
L'ensemble de resources « Parlons vaccinations » est une ressource en ligne gratuite qui intègre la littératie en santé, la littératie médiatique numérique et l'investigation dans les discussions sur les vaccins dans le cadre d'une vie saine. Explorez cette ressource bilingue sur : ophea.net/fr/parlons-vaccination-ensemble-de-ressources