Mise en situation avec un membre de la communauté qui envoie des textos - activité

Ressource
Ressources d’éducation sur la prévention de la violence fondée sur le sexe
Année(s)
7e, 8e, 9e

Un membre de la communauté envoie des textos inappropriés à ton amie. Le dis-tu à quelqu'un.

Liens au programme-cadre d’ÉPS

7e année : A1.1, A1.2, A1.4, A1.5, A1.6, D1.1, D1.3, D2.2, D2.4

8e année : A1.1, A1.2, A1.4, A1.5, A1.6, D2.2, D2.3, D3.2, D3.3

9e année : 1.1, 1.2, 1.3, 1.4, 1.5, C1.2, C2.2, C2.3, C3.2, C3.3

Survol de l’activité

Il faut connaître et établir des limites saines non seulement pour les relations intimes, mais bien pour toutes les relations. Il est important d’apprendre comment établir, gérer, et maintenir des relations saines. Les jeunes doivent comprendre les différents types de relations dans leur communauté, en analyser les structures, et savoir comment établir et maintenir des relations saines. Cette mise en situation porte sur la nature des relations entre les jeunes et leur communauté, les structures de pouvoir existantes qui peuvent les dissuader de poser des gestes lors qu’elles ou ils ne se sentent pas en sécurité, et le concept du consentement. Les élèves se penchent sur l’importance d’intervenir de manière sécuritaire et empathique en tant que témoin ou personne de l’entourage.

Au cours de cette activité, les élèves :

  • examineront l’utilisation de la technologie pour communiquer avec autrui de manière respectueuse et appropriée;
  • mettront en application leur habileté à faire preuve d’empathie avec une amie ou un ami dont le consentement n’a pas été respecté par un membre de la communauté;
  • réfléchiront aux façons les plus sécuritaires et efficaces d’intervenir en tant que témoin ou personne de l’entourage.

La vidéo pour cette activité est divisée en deux parties.

Dans la première partie de la vidéo, Julie Lalonde expliquera la complexité de la situation présentée dans la mise en situation du membre de communauté qui envoie des textos. Par exemple :

  • La subtilité de ces types de textos inappropriés;
  • Les structures de pouvoir dans les communautés qui font en sorte qu’il est difficile pour les jeunes de gérer ces situations;
  • Le concept du consentement et son application dans cette situation;
  • L’importance de l’intervention par les témoins ou les personnes de l’entourage.

Dans la deuxième partie de la vidéo, Julie résumera les principales leçons à tirer de cette mise en situation.

Matériel

Évaluation

Lors de la partie Mise en situation, écoutez les discussions en petits groupes pour évaluer la compréhension des élèves des communications appropriées et des dangers, pour eux et pour autrui, associés à l’utilisation des technologies numériques.

Lors de la partie Action, utilisez les réponses des élèves de la feuille de travail pour évaluer leur compréhension des répercussions du harcèlement à caractère sexuel, et de la mise en application de stratégies dans de telles situations.

À la fin de la Consolidation, utilisez les billets de sortie des élèves pour évaluer leurs habiletés d’adaptation et de conscience de soi, et leur compréhension des stratégies qui peuvent être utilisées dans de telles situations.

Activité

Mise en situation

Distribuez des feuillets autocollants aux élèves ou donnez-leur accès à un document partagé. Avant de regarder avec les élèves la première partie de la vidéo de mise en situation, invitez-les à nommer les divers types de technologies (p. ex., textos, SMS, jeux, fenêtre de clavardage sur les plateformes d’apprentissage en ligne, applications) qu’elles et ils utilisent pour communiquer au quotidien ou au cours de la semaine, les personnes avec lesquelles elles et ils communiquent, et le but de ces communications (p. ex., texto à une amie ou un ami pour une activité sociale, utilisation d’une salle de clavardage d’un jeu pour échanger des stratégies, conversation privée lors d’une discussion de groupe pour poser une question). Demandez aux élèves d’écrire et d’afficher certains de leurs exemples.

Invitez les élèves à discuter en petits groupes des questions suivantes :

  • Qu’est-ce qui fait en sorte qu’un message est inapproprié? (p. ex., le sujet abordé, la personne qui l’a envoyé ou la personne qui le reçoit, la plateforme sur laquelle ou le contexte dans lequel il est reçu, l’heure de son envoi)
  • Qu’est-ce que vous considérez être du « contenu inapproprié » dans un message? (p. ex., « Il contient de gros mots »; « Il est de nature sexuelle »; « Il propose de faire/dire quelque chose que je ne veux pas faire/dire »; « Il me rend mal à l’aise »; « Je ne connais pas vraiment bien la personne »; « C’est un message aléatoire »; « Il a été envoyé par une personne que je ne connais pas »; « Il est grossier »)
  • En tenant compte des personnes, de la relation et du contenu du message, le message est-il inapproprié, peu importe le contexte? Serait-il approprié dans certaines situations?

Action

Présentez à la classe la fiche de la mise en situation avec le membre de la communauté.

Demandez aux élèves d’utiliser leur feuille de travail (ou une grande feuille de papier, des feuillets autocollants, un document partagé ou un mur de graffitis) et de discuter de ce que leur amie pourrait ressentir (p. ex., nervosité, honte, peur, malaise, culpabilité, préoccupation concernant les répercussions) et de ce qu’elles et ils pourraient lui dire ou lui suggérer de faire.

Regardez la première partie de la vidéo de la mise en situation.

Invitez les élèves à revoir les idées initiales consignées lors de leurs discussions en petits groupes en tenant compte de ce qu’elles et ils ont entendu dans la vidéo. Encouragez-les à ajouter des notes dans la section à cette fin sur leur feuille de travail selon le cas.

Ensuite, présentez la deuxième partie de la vidéo. Encouragez les élèves à porter attention à l’importance d’intervenir de façon sécuritaire et empathique en tant que témoin ou personne de l’entourage. Encouragez-les à prendre des notes dans la section à cette fin sur leur feuille de travail en écoutant Julie.

Avant que les élèves effectuent la tâche demandée par Julie (Nommez trois personnes à qui vous faites confiance), invitez-les à rejoindre de nouveau leur petit groupe pour répondre à la question 2 de la feuille de travail en procédant de la façon suivante :

  • choisir un des quatre exemples sur la feuille de travail (p. ex., S’asseoir et en parler avec votre amie; En parler à un autre membre de la communauté ou un aîné; Le rapporter; ou Définir vos propres actions pour la suite des choses);
  • montrer comment elles et ils pourraient répondre à leur amie (p. ex., jeu de rôles, lettre, courriel, échange de textos, autres moyens discutés);
  • décrire des gestes concrets qui pourraient être posés.

Consolidation

Demandez aux élèves de remplir individuellement leur billet de sortie sur la feuille de travail ou d’enregistrer leurs réponses (audio ou vidéo), et encouragez-les à fonder leurs réponses sur leur compréhension du consentement et sur le fait d’être une amie ou un ami de confiance.

Prolongement de l’activité

Avant le début de l’activité, passez en revue avec les élèves le Modèle de prise de décision I.D.É.A.L. pour orienter leur réflexion. Ce modèle de prise de décision comprend cinq étapes :

  • I – « Identifier » le problème;
  • D – « Décrire » les possibles solutions;
  • É – « Évaluer » les points forts et les points faibles de chaque solution;
  • A – « Agir » pour mettre en œuvre la meilleure solution;
  • L – Tirer une « leçon » à partir des choix.

Après l’activité, utilisez le Modèle de prise de décision I.D.É.A.L. avec les élèves pour examiner d’autres mises en situation de Traçons-les-limites.

Passez en revue diverses stratégies avec les élèves relativement à des moyens efficaces de communication, d’affirmation de soi, d’établissement de limites, de régulation des émotions, de sensibilisation des gens à assumer la responsabilité pour leurs gestes, et d’aide à une personne qui en a besoin.

Regardez d’autres vidéos comme La prévention de la violence fondée sur le sexe : une introduction ou Le consentement : une introduction pour poursuivre les discussions sur les gestes à poser.

Animez des discussions sur le consentement dans diverses relations (p. ex., frères et sœurs, partenaire, ami(e)). Comment peut-on décrire ces relations?

Effectuez l’activité Collage de feuillets autocollants de la ressource Idées pour passer à l’action : Croissance et développement.

Invitez les élèves à rédiger des messages pour les médias sociaux (p. ex., sous la forme de gazouillis sur Twitter ou de publications sur Instagram, Snapchat, ou TikTok) afin d’exprimer leurs opinions et de décrire les gestes qu’elles et ils poseraient concernant des textos inappropriés et le non-respect du consentement. Vous pourriez aussi demander aux élèves de souligner des liens à des pratiques sécuritaires et éclairées relativement à l’utilisation des médias et des technologies numériques.

Vous pourriez utiliser d’autres activités de la ressource d’Ophea Idées pour passer à l’action : Croissance et développement.

Notes au personnel enseignant

  • Avant de lancer des discussions en classe, soyez conscient de ce que vos élèves peuvent avoir vécu dans le passé, directement ou indirectement, ou de ce qu’elles et ils peuvent vivre maintenant en lien au sujet abordé. Certains peuvent avoir été victimes de harcèlement à caractère sexuel ou avoir reçu des messages textes inappropriés et ne pas avoir réagi correctement. Il est donc important d’identifier des ressources auprès desquelles il est possible d’obtenir de l’aide (p. ex., adulte de confiance, personnel enseignant, conseillère ou conseiller en orientation, travailleuse sociale ou travailleur social, services sociaux, infirmière-hygiéniste ou infirmier-hygiéniste, agente ou agent de liaison de l’école) que vous pouvez suggérer discrètement à des élèves ou dont vous pouvez faire part à l’ensemble de la classe.
  • Assurez-vous que les élèves connaissent les ressources et les services d’aiguillage et qu’elles et ils peuvent y avoir accès au besoin. Consultez la section Travailler avec des adultes alliés de la ressource Idées pour passer à l’action : Croissance et Développement d’Ophea pour de plus amples renseignements. Vous pouvez aussi consulter le Répertoire d’Ophea de ressources d’éducation sur la prévention de la violence fondée sur le sexe pour d’autres ressources.
  • Collaborez avec le personnel de soutien à l’école (p. ex., conseillère ou conseiller en orientation, travailleuse sociale ou travailleur social, direction) pour vous assurer de sa disponibilité pour aider ou aiguiller les élèves au besoin pendant et après les discussions.
  • Offrez la possibilité aux élèves de consigner leurs sentiments de diverses façons (p. ex., notes, photos, gribouillis, dessins). Les élèves peuvent réagir de bien des façons à cette mise en situation. Aidez-les à exprimer leurs sentiments de manière saine.
  • Définissez le terme « modèle » avec l’ensemble du groupe et nommez des exemples de modèles positifs et de personnes qui les incarnent.
  • Soyez conscient des élèves qui sont incapables de nommer des modèles positifs ou des exemples de relations positives au sein de leur communauté. Il pourrait s’agir d’un signe qu’un élève se trouve dans une situation de violence ou une situation où des menaces sont proférées.
  • Proposez aux élèves des stratégies pour reconnaître et gérer leurs émotions et pour prendre soin d’elles-mêmes et d’eux-mêmes ainsi que de leur bien-être.
  • Présentez des moyens efficaces de communiquer et de s’affirmer.
  • Rappelez aux élèves les « bons » et les « meilleurs » conseils avant, pendant et après l’activité (Section pour commencer : Conseils pour des discussions constructives en classe).
  • Lorsque vous discutez avec les élèves de sujets qui peuvent toucher intimement leur vie personnelle, indiquez clairement les limites de la confidentialité entre le personnel enseignant et les élèves. Le personnel enseignant se doit de protéger les enfants et les jeunes. Si les commentaires d’un élève soulèvent des questions ou des préoccupations, vous devriez lui parler en privé, à un moment approprié. Il faut comprendre le contexte de l’information partagée pour déterminer quelle mesure, le cas échéant, doit être prise. Si un élève divulgue qu’elle ou il est susceptible de subir des torts, cette information ne peut demeurer confidentielle. Comme professionnel de l’éducation travaillant directement avec les élèves et collaborant avec d’autres personnes qui le font, si vous avez des motifs raisonnables de soupçonner qu’un enfant a besoin ou pourrait avoir besoin de protection, vous avez l’obligation de le signaler sans délai à la société d’aide à l’enfance. Demandez l’assistance de la direction pour vous acquitter de votre obligation de faire un signalement.